Projet des femmes

Deux programmes de crédit financés par Désir d’Haïti œuvrent au bénéfice de quelques femmes faisant partie de la Mutuelle Notre Dame de Fatima de Goin : ‘’Kredi Machann’’ et ‘’Crédit Stockage’’.

  • · Pour le ‘’Kredi machann’’, il était prévu de s’engager avec 4 femmes.

Elles n’ont pas fait d’achats groupés, mais elles se sont entendues deux par deux pour les échanges sur les produits les plus vendables. Dans les différents marchés locaux, l’une supporte l’autre. En général, elles ont respecté les engagements pris. Cependant, à partir du mois d’août, il y a eu une baisse d’activités qui les a obligées à demander un moratoire sur les remboursements, tout en s’engageant à tout verser à la fin de mois de décembre qui termine la première année.

Pour les femmes, ce fond de crédit leur a permis d’augmenter leurs activités commerciales et ainsi mieux faire face aux obligations du foyer.

  • · Pour le ‘’Crédit stockage’’, les activités ont bien démarré. Un silo a été acquis pour un prix abordable.

Cette fois-ci, les achats ont été effectués en même temps sur le marché. Elles ont acheté 800 marmites de maïs en tout, à raison de 200 marmites par femme. Elles ont stocké les produits dans le silo le 30 août 2023. Le déstockage a été fait le 25 octobre 2023. A ce moment, le prix du maïs a connu une hausse appréciable. C’était le moment où des institutions achetaient des céréales pour les cantines scolaires.

Avec la balance, chaque femme a acheté une chèvre et a versé le solde dans leur fonds de commerce ordinaire.

Lors de notre dernière réunion, les femmes se sont montrées très enthousiastes. Cette activité de stockage dépasse les avantages ordinaires gagnés dans leur commerce, de plus elles ont décidé de faire des « papitas » (bananes séchées). Avec un peu plus de sécurité dans le pays, l’amélioration de l’environnement entrepreneurial peut leur permettre d’augmenter les activités de stockage et de gagner mieux.

Il est vrai que, en Haïti, la crise ne connait pas de pause avec les crimes, les déplacements forcés des populations de plusieurs quartiers de la capitale et le comportement du gouvernement. Mais, nous sommes très inquiets aussi devant les multiples foyers de guerre qui émergent dans le monde. De nombreuses prisons à ciel ouvert s’imposent. Même dans les pays où la guerre ne sévit pas, les gens ne sont pas nécessairement en paix. Les conséquences des guerres franchissent de plus en plus les frontières, alimentant la haine entre des groupes sociaux. Pourtant, la nature ne cesse de nous rappeler la nécessité de nous entendre. Les troubles climatiques sont de plus en plus ravageurs : sécheresses, inondations, séismes, glissements de terrain…

Allumons ensemble des bougies d’espoir pour faire se perpétuer et s’étendre les bonnes initiatives de solidarité qui nous rappellent notre humanité et notre responsabilité au sein de la création.

Cordiales salutations !

Wilnès Tilus