À la une
campagne adhésion 2022
La CDC Développement Solidaire fête ses 35 ans
Pour fêter ses 35 ans, la CDC Développement Solidaire a réalisé 10 films avec ses partenaires, voici celui consacré à Désir d’Haïti.
Puzzle de tableaux haïtiens
Pour vous occuper et vous changer un peu les idées, Désir d’Haïti vous propose quatorze reproductions de tableaux haïtiens sous forme de puzzles.
Chaque puzzle est au tarif de 15 € l’unité + 6,50 € de frais d’envoi.
Pour les habitants de Vaires-sur-Marne ou Brou-sur-Chantereine, nous pouvons vous livrer gratuitement.
Commande auprès de esteves.christiane@wanadoo.fr.
Mourir de faim aujourd’hui ou du coronavirus demain
Les vidéos de Désir d’Haïti
Location de l’exposition « D’Ayiti à Haïti, la liberté conquise »
Désir d’Haïti a fait l’acquisition de l’exposition intitulée « D’Ayiti à Haïti, la liberté conquise » auprès de l’association les Anneaux de la Mémoire à Nantes.
Tous les textes sont en français et en créole, les deux langues officielles d’Haïti.
Elle est constituée de 31 panneaux, sur bâche souple, format paysage 60 x 80cm (liste ci-dessous).
Nous la mettons à disposition en location au prix de 100 € par mois pour les associations, 250 € par mois pour les collectivités ou autres, frais d’expédition en sus (nous consulter).
Si vous êtes intéressé, contactez Christiane Esteves au 06 60 48 56 91 ou par mail à esteves.christiane@wanadoo.fr
1. Introduction : D’Ayiti à Haïti
2. Isabelle et Ferdinand
3. Caciques et caciquats
4. Les moines et la conquête
5. Cruels Espagnols
6. Mercantilisme espagnol
7. Aventuriers et conquérants
8. Les Isles Antilles
9. Dominer le monde par la mer
10. Saint-Domingue, à la fin du XVIIème siècle
11. Guerres et Paix
12. Code Noir
13. Commerce de l’Exclusif
14. Nantes, Le Havre, La Rochelle, Bordeaux, Brest
15. Le sucre
16. Sévices corporels
17. Compagnies royales
18. Abolitionnistes et anti-abolitionnistes
19. Saint-Domingue, fin du XVIIIème siècle
20. 1789
21. Bois Caïman
22. L’ordre à rétablir
23. L’esclavage, oui mais…
24. La guerre à se faire
25. Toussaint Louverture et la Constitution de 1801
26. La guerre à faire
27. Batailles célèbres
28. Vive la Liberté !
29. Héros célèbres
30. D’Ayiti à Haïti,enfin
31. Chronologie des abolitions de l’esclavage
Hébergement en Haïti
A Port-au-Prince :
Association « Enfants soleil » – 3 rue Colette – impasse Duval – Pétionville/Meyotte secrétariat@enfants-soleil.org
Hébergement pour 5 personnes : repas du soir, hébergement et petit déjeuner.
Tél en France : 03 80 43 14 08.
Dans le sud :
Fonhsud – Rue de l’Egalité à Aquin.
Hébergement pour 7 personnes : repas du soir.
Tél en Haïti : 00 509 375 808 66, Père Gousse Orémil.
L’AVENIR DU CAFÉ
En Haïti, quelque 200 000 familles tirent une bonne partie de leur subsistance de la filière café.
En plus d’avoir un effet bénéfique pour la protection de la couverture forestière du pays, la production de café constitue le moteur d’une des rares productions nationales dirigées vers l’exportation.
Des représentants de coopératives et d’associations de planteurs se sont réunis récemment à Thiotte (sud-est du pays), pour discuter des problèmes du secteur caféier en Haïti. Le café a historiquement soutenu les familles haïtiennes et a permis d’éponger la double dette de l’Indépendance. Depuis les années 50, la production chute. Jusqu’aux années 80-90, la livre de café se vendait environ 2 gourdes (4 centimes d’euros). Cette faiblesse des prix, tant sur le marché local que mondial, a découragé les grands exportateurs. Ne trouvant plus à vendre leur production, nombre de petits producteurs ont abattu leurs caféiers au profit d’autres cultures plus rentables. Le café haïtien est pourtant l’un des plus prisés dans le monde, surtout exporté vers les États-Unis, le Canada, le Japon et l’Italie. Mais les spécialistes estiment que 80 % du café haïtien prend le chemin de la République dominicaine – souvent illégalement – pour être vendus sous des labels dominicains. Les Dominicains arrivent à contrôler la production, et pratiquent par moment des prix inférieurs à ceux du marché haïtien, ce qui sape les efforts des coopératives et des producteurs en Haïti.
Sans vraiment de support de l’État, les haïtiens tentent d’insuffler un nouvel élan à la filière : 600 000 plants sont mis en terre chaque année pour régénérer les plantations et augmenter la production. Actuellement, le producteur touche 50 gourdes (environ 1 euro) pour une marmite de cerises de café de cinq livres. Haïti exporte chaque année pour un peu plus de 900 000 €.
Mais la commercialisation n’est pas le seul problème auquel est confrontée la filière. Depuis le début des années 2000, le scolyte (insecte) fait de terribles ravages et a décimé plus de 60 % de la production, en s’attaquant aux cerises et les rendant inconsommables. Il n’existe pas d’insecticide contre le scolyte, la meilleure technique jusqu’ici est de tremper les cerises affectées dans l’eau chaude pour tuer les scolytes femelles. Cette technique n’éradique pas les insectes, elle ne fait que circonscrire le problème. Par ailleurs, la maladie de la rouille, provoquée par le champignon hemileia vastatrix, menace aussi la production et gangrène de plus en plus les caféiers. Sans parler de la menace récurrente des cyclones.
D’autres difficultés, de nature économique et financière, assaillent le réseau.
Le prix du sac d’engrais est exorbitant (1,65 €), mais ne permet pas au paysan d’augmenter sa production.
Par ailleurs, le producteur qui, voulant moderniser sa production, s’adresse aux institutions de crédit se voit imposer des conditions absolument déraisonnables (jusqu’à 41 % de frais), c’est un véritable système d’endettement.
Par ailleurs, de nombreux choix techniques restent à faire : quelles espèces faut-il développer ? Comment régénérer les plantations ? Quelle distance respecter entre deux plants pour un maximum de rendement ? etc…
Ces différentes questions ont porté les acteurs à créer l’Institut national du café haïtien (INCAH, structure administrative de 21 membres représentant les différents acteurs du domaine). L’organisme, qui dépend du ministère de l’Agriculture, lequel est d’office président du conseil d’administration, a pour but de dynamiser la production et d’améliorer les conditions de vie des gens impliqués dans le domaine. Il s’agissait de mettre de l’ordre dans le secteur en créant une plateforme, un espace de dialogue et de revendication pour les planteurs. « Dans tous les discours, on parle de la relance de l’agriculture alors qu’on néglige le circuit café », dit-il. À la Plateforme Nationale des Producteurs de Café Haïtien (PNPCH), on croit qu’avec le circuit café, on peut résoudre un bon nombre de problèmes qui minent le pays comme le chômage, l’insécurité alimentaire, l’exode rural et la déforestation. « Pas de moyens, pas de volonté », expliquent des producteurs. Mais que faire quand la baisse de la production d’un circuit qui, en d’autres pays est pourtant prometteuse, engendre paupérisation des familles, exode rural et déboisement? Si les solutions dépendent en partie de l’État, les dizaines de coopératives et d’associations qui constituent la PNPCH tentent depuis 15 ans de faire en sorte que les producteurs caféiers poussent tous ensemble dans la même direction. La PNPCH bénéficie d’une immense force de mobilisation et de réseautage qui peut faire la différence, mais elle doit également être impliquée dans la mise en place d’une politique de régénération caféière qui favorisera aussi la reforestation.
La filière café s’est révélée fort efficace en matière de préservation de la couverture végétale dans les grandes régions productrices, il suffit de s’y promener pour constater à quel point café et forêt font bon ménage. Non seulement le secteur café possède le potentiel pour régénérer l’environnement, il peut aussi booster l’économie du pays, notamment dans les zones rurales, en donnant du travail à des milliers de jeunes.
D’après un article de Ralph THOMASSIN JOSEPH (le nouvelliste)
Protection du Parc Macaya
Jean-Gustave Dunès, membre de Fonhsud, ancien maire de Camp-Perrin et militant pour la protection de l’environnement de la région du sud, notamment le parc Macaya, vient d’être nommé responsable du corps de surveillance environnementale des départements du Sud et de la Grande-Anse.
Le gouvernement haïtien à travers son ministre de l`environnement M. Vilmond Hilaire, a lancé le projet « Jef Macaya » avec un financement de la BID (Banque Interaméricaine de Développement), dont le but est de reconstituer le parc en établissant un état des lieux avec le recensement des occupants afin de les relocaliser, stopper l’abattage des arbres, constituer des pépinières, créer des emplois pour les habitants vivant dans les zones tampons. Un projet qui tient à cœur à Jean-Gustave Dunès qui mettra tout en œuvre pour le faire aboutir.
Le Rhum Barbancourt
Plus de 600 hectares de terres sont cultivées en cannes en Haïti pour la seule production du rhum Barbancourt, dont environ 20% dans les plantations du Domaine Barbancourt. La distillerie Barbancourt se trouve dans la plaine du Cul de Sac, plaine fertile qui s’étend de Port-au-Prince à l’étang Saumâtre, près de la frontière avec la République Dominicaine.
Historique :
En 1862, M. Dupré Barbancourt crée en Haïti une distillerie de rhum. N’ayant pas eu de descendance directe, il laisse à sa mort la distillerie à son neveu Paul Gardère, qui la dirigera jusqu’en 1946.
Située au Chemin des Dalles, à Port-au-Prince, elle y demeurera jusqu’en 1949, date à laquelle Jean Gardère succède à son père Paul. Il assurera la continuité de la tradition jusqu’en 1990 et sera à l’origine de la modernisation de la Société de Rhum Barbancourt et de la délocalisation de la distillerie dans la Plaine du Cul-de-Sac, à côté de Damien, où elle se trouve toujours.
Les travaux débutèrent en 1949 et en 1952, l’usine commença à produire son propre jus de canne à partir de la plantation de canne du Domaine Barbancourt. Cette décision fera passer la Société de Rhum Barbancourt du stade artisanal à celui de production industrielle.
En 1990, Thierry Gardère succède à son père et il dirige depuis l’entreprise. Barbancourt a gagné de très nombreux prix d’excellence dans les concours internationaux tels que la San Francisco World Spirits Compétition (médaille d’or en 2000) et est aujourd’hui implanté dans plus de 20 pays.
Spécificité des rhums Barbancourt :
M. Dupré Barbancourt, fondateur de la distillerie, était charentais d’origine. Il utilisa donc les techniques en usage pour le cognac, et principalement la double distillation. Par ailleurs, il préféra le vieillissement en fût de chêne français, provenant du Limousin. Ces choix, plus coûteux en temps aussi bien qu’en investissements, ont été maintenus par ses héritiers.
Si bien sûr les installations ont été modernisées depuis 1862, la distillerie reste fidèle aux principes de son fondateur, avec notamment ses deux colonnes de distillation. La grande spécificité des rhums Barbancourt, c’est qu’ils sont élaborés directement avec du jus de canne, et non de la mélasse (sucres résiduels de la canne) comme la plupart des autres rhums de la région. Provenant de 600 ha de plantations, les cannes sont acheminées immédiatement à la distillerie, afin de conserver toute leur fraîcheur. Appelé vesou, ce jus de canne à sucre obtenu par broyage est mis à fermenter avec une souche de levure propre à Barbancourt, qui valorise ses arômes les plus fruités. Puis, après la double distillation, le rhum va vieillir dans des fûts de chêne en provenance du Limousin. Outre un rhum blanc de commercialisation récente, la gamme Barbancourt comprend surtout des rhums bruns, disponibles en trois qualités : le 3 étoiles de 4 ans d’âge (40 %), la Réserve Spéciale 5 étoiles de 8 ans d’âge (43 %), et la Réserve du Domaine de 15 ans d’âge (43 %), disponible en quantité limitée et qui était autrefois réservée à la famille et à ses proches.