À la une

Séisme du 14 aout 2021, Visite de Vallue à Toirac-Champlois

Ce samedi 14 aout 2021, vers les 8 :30 AM, juste après avoir pris le petit déjeuner, à l’Hôtel Villa BanYen, à Vallue (Petit-Goâve), la maison a commencé brusquement à vaciller très fort. Mon premier réflexe était de crier « tremblement de terre, sortez maintenant ». Un instant plus tard, j’ai appris qu’il s’agissait d’un séisme de magnitude 7.2, qui a surtout frappé le Sud, les Nippes et la Grand-Anse. Vers les 20 :30 heures, j’ai participé à un échange téléphonique avec l’Association des Paysans de Vallue (APV). Nous avons décidé de nous solidariser à une communauté rurale des zones très affectées. Grâce aux premières informations fournies par nos contacts sur place, la communauté de ToiracChamplois (Camp Perrin) a été retenue pour recevoir la visite et une aide symbolique de Vallue, incluant : 504 bouteilles d’eau, 100 rouleaux de papier toilette, 60 pâtes dentifrice, 100 petits savons, 3 tentes, 48 bocaux de confiture et de la canne à sucre.

Le lendemain 15 aout, jour de la Notre Dame, nous avons pris la route, à 9 :00 heures, en direction du Sud. A partir d’Aquin, nous avons commencé à constater le long de la RN2 des maisons effondrées et fissurées. Davantage encore à Les Cayes. A hauteur de l’étang La Chaux (Camp Perrin), je me rappelle soudainement que le 15 aout de l’année dernière (soit un an exactement), j’ai été à la tête d’une délégation du Ministère de l’Environnement (MdE) lancer « Plante Dlo » à la localité de Banate, avec la Direction départementale du sud et les paysans de la zone. Arrivés au carrefour Bouette, nous avons laissé la RN2 conduisant de Camp Perrin à la Grand-Anse. Nous nous sommes engagés sur la route locale carrossable qui mène à Toirac, faisant près de 4 kilomètres.

Toirac-Champlois est une communauté de la 2e section communale de Camp Perrin, de 15,000 à 20,000 habitants, pour près de 400 familles. Elle est assez bien couverte. On y pratique les cultures maraîchères, les céréales, les tubercules, des cultures pérennes et l’élevage. Les maisons sont en grande partie en béton et le reste ayant des toitures en tôle.

Arrivés sur place, nous étions accueillis par l’Agro Aurélien Jean-Philippe, président du conseil de gestion de l’Association des Techniciens Vétérinaires et Agricoles de Camp Perrin Maniche (ATVACM). Il nous a raconté qu’il était à l’église pour assister à des funérailles. Tout à coup, il a ressenti les secousses. Le bâtiment de l’église a cédé. Treize (13) morts sont ensuite dénombrés. D’après la population, ToiracChamplois comptent beaucoup plus de victimes, soit dans l’effondrement de leur maison, soit dans les champs, à cause des éboulements laissant voir de grosses pierres sur la route. La perte en tête de bétails est aussi élevée. Malheureusement, il n’y a pas encore de statistiques disponibles.

Bref, de tous les endroits traversés (Gaëtan, Nan Zea, Edouard), la communauté de Toirac-Champlois parait être la plus affectée. Les fissures dans la route et les maisons, comme les éboulements dans les jardins et aux abords de la route laissent à penser qu’elle est peut être sur une ligne de faille. Plusieurs répliques ont suivi, en particulier deux durant notre courte visite. La communauté est visiblement sous le choc. Les dégâts et pertes sont énormes, des biens et des produits de commerce. Au moins 80 % des maisons sont à genoux et les habitants sont dehors sur la cour, à l’ombre des arbres, avec ce qu’ils ont pu déjà récupérer. Ils passent la nuit à la belle étoile, au risque de se faire mouiller par la pluie saisonnière. Les infrastructures sociales, dont l’église, l’école et la demeure des morts, y compris baron, ne sont pas épargnées. Les familles ont commencé à enterrer leurs morts. Selon elles, les besoins les plus urgents sont l’eau, les médicaments et les soins primaires pour les blessés et les gens qui sont fracturés.

Ayant fait l’expérience de 2010, Vallue a voulu mettre le projecteur sur cette communauté rurale, dans le but d’attirer l’attention non seulement sur elle mais aussi sur toutes les autres communautés rurales du Sud, des Nippes et de la Grand-Anse, qui seront fort probablement oubliées ou touchées partiellement en dernier ressort. Les institutions publiques et privées de secours sont invitées à ne pas se confiner dans les villes et à aller aussi dans les zones reculées. Visiblement à notre arrivée, l’aide n’était pas encore là. Toutefois, nous avons constaté des avions à l’aéroport des Cayes. D’où le besoin de travailler au progrès et à l’autonomie des régions, au renforcement de leur capacité à se prendre en charge ou à apporter les premiers secours en pareille circonstance.

Vu les urgences du moment, une telle idée peut-elle être à l’ordre du jour ? Rosaling Miles nous dit ceci : « Si rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu, peu de choses sont aussi ennuyeuses qu’une idée dont le temps est passé ». Nous reposons trop de choses sur les épaules d’un État qui est déjà trop affaibli. C’est le temps de l’action citoyenne pour reconstruire le pays et l’État. Alors, mettons-nous au travail maintenant, tout en cherchant à concilier les urgences et le long terme, et tout en tenant compte des impératifs mondiaux. La Conférence du Grand Sud, c’est vraiment le moment d’y penser aussi. Let’s do it !

La communauté de Toirac-Champlois a désigné à toutes fins utiles monsieur Aurélien Jean Philippe (+509 3767- 1227) et madame Chedline Jean-Baptiste (+509 4459- 1578), comme personnes de contact.

Abner Septembre Sociologue, Ex-Ministre de l’Environnement Vallue, 15 août 2021

La CDC Développement Solidaire fête ses 35 ans

Pour fêter ses 35 ans, la CDC Développement Solidaire a réalisé 10 films avec ses partenaires, voici celui consacré à Désir d’Haïti.

Puzzle de tableaux haïtiens

Pour vous occuper et vous changer un peu les idées, Désir d’Haïti vous propose quatorze reproductions de tableaux haïtiens sous forme de puzzles.

Chaque puzzle est au tarif de 15 € l’unité + 6,50 € de frais d’envoi.

Pour les habitants de Vaires-sur-Marne ou Brou-sur-Chantereine, nous pouvons vous livrer gratuitement.

Commande auprès de esteves.christiane@wanadoo.fr.

Mourir de faim aujourd’hui ou du coronavirus demain

L’apparition du coronavirus en Haïti a fait paniquer autorités et communauté humanitaire, compte tenu de l’extrême faiblesse du système de santé du pays, mais les conséquences économiques de la pandémie pourraient être davantage meurtrières auprès de la majorité pauvre de la population.
[...]
Pour endiguer la propagation du virus, le gouvernement a annoncé samedi soir que le port du masque serait obligatoire dans tous les lieux publics à partir du 11 mai, sous peine de sanction légale.
Mourir de faim aujourd’hui ou du coronavirus demain: sur les hauteurs de la capitale Port-au-Prince, les marchandes des rues de Pétionville ont fait leur choix en manifestant contre la vaine tentative de la mairie de limiter leur activité à trois jours par semaine.
La panique consumériste qui a suivi l’annonce le 19 mars des premiers cas de Covid-19 dans le pays est retombée et les clients sont aujourd’hui d’autant plus mesurés dans leurs achats que leurs moyens sont faibles.
Les céréales constituent deux tiers des apports énergétiques quotidiens des Haïtiens les plus pauvres. Or le prix du riz a plus que doublé sur certains marchés de province par rapport à 2019.
La coordination nationale de la sécurité alimentaire note que cette inflation s’accélère depuis mars.
Cette forte hausse des prix accompagnant l’épidémie de coronavirus ne va qu’amplifier la récession dans le pays, commencée à l’automne.

La totalité de l’article

Les vidéos de Désir d’Haïti

L’interview de Christiane Esteves, présidente de Désir d’Haïti, lors de l’exposition au Centre Brancion :

- 15 jours dans le sud d’Haïti

- Mutuelles de solidarité

- Joël Francis

- Joël Gauthier

- Présentation du travail du boss-métal

Location de l’exposition « D’Ayiti à Haïti, la liberté conquise »

Désir d’Haïti a fait l’acquisition de l’exposition intitulée «  D’Ayiti à Haïti, la liberté conquise » auprès de l’association les Anneaux de la Mémoire à Nantes.

Tous les textes sont en français et en créole, les deux langues officielles d’Haïti.

Elle est constituée de 31 panneaux, sur bâche souple, format paysage 60 x 80cm (liste ci-dessous).

Nous la mettons à disposition en location au prix de 100 € par mois pour les associations, 250 € par mois pour les collectivités ou autres, frais d’expédition en sus (nous consulter).

Si vous êtes intéressé, contactez Christiane Esteves au 06 60 48 56 91 ou par mail à esteves.christiane@wanadoo.fr

1. Introduction : D’Ayiti à Haïti

2. Isabelle et Ferdinand

3. Caciques et caciquats

4. Les moines et la conquête

5. Cruels Espagnols

6. Mercantilisme espagnol

7. Aventuriers et conquérants

8. Les Isles Antilles

9. Dominer le monde par la mer

10. Saint-Domingue, à la fin du XVIIème siècle

11. Guerres et Paix

12. Code Noir

13. Commerce de l’Exclusif

14. Nantes, Le Havre, La Rochelle, Bordeaux, Brest

15. Le sucre

16. Sévices corporels

17. Compagnies royales

18. Abolitionnistes et anti-abolitionnistes

19. Saint-Domingue, fin du XVIIIème siècle

20. 1789

21. Bois Caïman

22. L’ordre à rétablir

23. L’esclavage, oui mais…

24. La guerre à se faire

25. Toussaint Louverture et la Constitution de 1801

26. La guerre à faire

27. Batailles célèbres

28. Vive la Liberté !

29. Héros célèbres

30. D’Ayiti à Haïti,enfin

31. Chronologie des abolitions de l’esclavage

Hébergement en Haïti

A Port-au-Prince :

Association « Enfants soleil » – 3 rue Colette – impasse Duval – Pétionville/Meyotte secrétariat@enfants-soleil.org

Hébergement pour 5 personnes :  repas du soir, hébergement et petit déjeuner.

Tél en France : 03 80 43 14 08.

Dans le sud :

Fonhsud – Rue de l’Egalité à Aquin.

Hébergement pour 7 personnes :  repas du soir.

Tél en Haïti : 00 509 375 808 66, Père Gousse Orémil.

L’AVENIR DU CAFÉ

 

En Haïti, quelque 200 000 familles tirent une bonne partie de leur subsistance de la filière café.

En plus d’avoir un effet bénéfique pour la protection de la couverture forestière du pays, la production de café constitue le moteur d’une des rares productions nationales dirigées vers l’exportation. 

Des représentants de coopératives et d’associations de planteurs se sont réunis récemment à Thiotte (sud-est du pays), pour discuter des problèmes du secteur caféier en Haïti. Le café a historiquement soutenu les familles haïtiennes et a permis d’éponger la double dette de l’Indépendance. Depuis les années 50, la production chute. Jusqu’aux années 80-90, la livre de café se vendait environ 2 gourdes (4 centimes d’euros). Cette faiblesse des prix, tant sur le marché local que mondial, a découragé les grands exportateurs. Ne trouvant plus à vendre leur production, nombre de petits producteurs ont abattu leurs caféiers au profit d’autres cultures plus rentables. Le café haïtien est pourtant l’un des plus prisés dans le monde, surtout exporté vers les États-Unis, le Canada, le Japon et l’Italie. Mais les spécialistes estiment que 80 % du café haïtien prend le chemin de la République dominicaine – souvent illégalement – pour être vendus sous des labels dominicains. Les Dominicains arrivent à contrôler la production, et pratiquent par moment des prix inférieurs à ceux du marché haïtien, ce qui sape les efforts des coopératives et des producteurs en Haïti.

Sans vraiment de support de l’État, les haïtiens tentent d’insuffler un nouvel élan à la filière : 600 000 plants sont mis en terre chaque année pour régénérer les plantations et augmenter la production. Actuellement, le producteur touche 50 gourdes (environ 1 euro) pour une marmite de cerises de café de cinq livres. Haïti exporte chaque année pour un peu plus de 900 000 €.

Mais la commercialisation n’est pas le seul problème auquel est confrontée la filière. Depuis le début des années 2000, le scolyte (insecte) fait de terribles ravages et a décimé plus de 60 % de la production, en s’attaquant aux cerises et les rendant inconsommables. Il n’existe pas d’insecticide contre le scolyte, la meilleure technique jusqu’ici est de tremper les cerises affectées dans l’eau chaude pour tuer les scolytes femelles. Cette technique n’éradique pas les insectes, elle ne fait que circonscrire le problème. Par ailleurs, la maladie de la rouille, provoquée par le champignon hemileia vastatrix, menace aussi la production et gangrène de plus en plus les caféiers. Sans parler de la menace récurrente des cyclones.

D’autres difficultés, de nature économique et financière, assaillent le réseau.

Le prix du sac d’engrais est  exorbitant (1,65 €), mais ne permet pas au paysan d’augmenter sa production.

Par ailleurs, le producteur qui, voulant moderniser sa production, s’adresse aux institutions de crédit se voit imposer des conditions absolument déraisonnables (jusqu’à 41 % de frais), c’est un véritable système d’endettement.

Par ailleurs, de nombreux choix techniques restent à faire : quelles espèces faut-il développer ? Comment régénérer les plantations ? Quelle distance respecter entre deux plants pour un maximum de rendement ? etc…

Ces différentes questions ont porté les acteurs à créer l’Institut national du café haïtien (INCAH, structure administrative de 21 membres représentant les différents acteurs du domaine). L’organisme, qui dépend du ministère de l’Agriculture, lequel est d’office président du conseil d’administration, a pour but de dynamiser la production et d’améliorer les conditions de vie des gens impliqués dans le domaine. Il s’agissait de mettre de l’ordre dans le secteur en créant une plateforme, un espace de dialogue et de revendication pour les planteurs. « Dans tous les discours, on parle de la relance de l’agriculture alors qu’on néglige le circuit café », dit-il. À la Plateforme Nationale des Producteurs de Café Haïtien (PNPCH), on croit qu’avec le circuit café, on peut résoudre un bon nombre de problèmes qui minent le pays comme le chômage, l’insécurité alimentaire, l’exode rural et la déforestation. « Pas de moyens, pas de volonté », expliquent des producteurs. Mais que faire quand la baisse de la production d’un circuit qui, en d’autres pays est pourtant prometteuse, engendre paupérisation des familles, exode rural et déboisement?  Si les solutions dépendent en partie de l’État, les dizaines de coopératives et d’associations qui constituent la PNPCH tentent depuis 15 ans de faire en sorte que les producteurs caféiers poussent tous ensemble dans la même direction. La PNPCH bénéficie d’une immense force de mobilisation et de réseautage qui peut faire la différence, mais elle doit également être impliquée dans la mise en place d’une politique de régénération caféière qui favorisera aussi la reforestation.

La filière café s’est révélée fort efficace en matière de préservation de la couverture végétale dans les grandes régions productrices, il suffit de s’y promener pour constater à quel point café et forêt font bon ménage. Non seulement le secteur café possède le potentiel pour régénérer l’environnement, il peut aussi booster l’économie du pays, notamment dans les zones rurales, en donnant du travail à des milliers de jeunes.

D’après un article de Ralph THOMASSIN JOSEPH (le nouvelliste)

Protection du Parc Macaya

Jean-Gustave Dunès, membre de Fonhsud, ancien maire de Camp-Perrin et militant pour la protection de l’environnement de la région du sud, notamment le parc Macaya, vient d’être nommé responsable du corps de surveillance environnementale des départements du Sud et de la Grande-Anse.

Le gouvernement haïtien à travers son ministre de l`environnement M. Vilmond Hilaire, a lancé le projet « Jef Macaya » avec un financement de la BID (Banque Interaméricaine de Développement), dont le but est de reconstituer le parc en établissant un état des lieux avec le recensement des occupants afin de les relocaliser, stopper l’abattage des arbres, constituer des pépinières, créer des emplois pour les habitants vivant dans les zones tampons. Un projet qui tient à cœur à Jean-Gustave Dunès qui mettra tout en œuvre pour le faire aboutir.

Le Rhum Barbancourt

Plus de 600 hectares de terres sont cultivées en cannes en Haïti pour la seule production du rhum Barbancourt, dont environ 20% dans les plantations du Domaine Barbancourt. La distillerie Barbancourt se trouve dans la plaine du Cul de Sac, plaine fertile qui s’étend de Port-au-Prince à l’étang Saumâtre, près de la frontière avec la République Dominicaine.

  

 

Historique :

En 1862, M. Dupré Barbancourt crée en Haïti une distillerie de rhum. N’ayant pas eu de descendance directe, il laisse à sa mort la distillerie à son neveu Paul Gardère, qui la dirigera jusqu’en 1946.

Située au Chemin des Dalles, à Port-au-Prince, elle y demeurera jusqu’en 1949, date à laquelle Jean Gardère succède à son père Paul. Il assurera la continuité de la tradition jusqu’en 1990 et sera à l’origine de la modernisation de la Société de Rhum Barbancourt et de la délocalisation de la distillerie dans la Plaine du Cul-de-Sac, à côté de Damien, où elle se trouve toujours.

Les travaux débutèrent en 1949 et en 1952, l’usine commença à produire son propre jus de canne à partir de la plantation de canne du Domaine Barbancourt. Cette décision fera passer la Société de Rhum Barbancourt du stade artisanal à celui de production industrielle.

En 1990, Thierry Gardère succède à son père et il dirige depuis l’entreprise. Barbancourt a gagné de très nombreux prix d’excellence dans les concours internationaux tels que la San Francisco World Spirits Compétition (médaille d’or en 2000) et est aujourd’hui implanté dans plus de 20 pays.

Spécificité des rhums Barbancourt :

M. Dupré Barbancourt, fondateur de la distillerie, était charentais d’origine. Il utilisa donc les techniques en usage pour le cognac, et principalement la double distillation. Par ailleurs, il préféra le vieillissement en fût de chêne français, provenant du Limousin. Ces choix, plus coûteux en temps aussi bien qu’en investissements, ont été maintenus par ses héritiers.

Si bien sûr les installations ont été modernisées depuis 1862, la distillerie reste fidèle aux principes de son fondateur, avec notamment ses deux colonnes de distillation. La grande spécificité des rhums Barbancourt, c’est qu’ils sont élaborés directement avec du jus de canne, et non de la mélasse (sucres résiduels de la canne) comme la plupart des autres rhums de la région. Provenant de 600 ha de plantations, les cannes sont acheminées immédiatement à la distillerie, afin de conserver toute leur fraîcheur. Appelé vesou, ce jus de canne à sucre obtenu par broyage est mis à fermenter avec une souche de levure propre à Barbancourt, qui valorise ses arômes les plus fruités. Puis, après la double distillation, le rhum va vieillir dans des fûts de chêne en provenance du Limousin. Outre un rhum blanc de commercialisation récente, la gamme Barbancourt comprend surtout des rhums bruns, disponibles en trois qualités : le 3 étoiles de 4 ans d’âge (40 %), la Réserve Spéciale 5 étoiles de 8 ans d’âge (43 %), et la Réserve du Domaine de 15 ans d’âge (43 %), disponible en quantité limitée et qui était autrefois réservée à la famille et à ses proches.